Un syndic peut interrompre son contrat avant de terminer son mandat. Cependant, la loi « ALUR » pose des limites en accentuant les obligations des syndics. Zoom sur les solutions à adopter en cas de désistement du syndic.
Les obligations incombant au syndic avant toute démission
La loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové ou ALUR a consolidé les obligations des syndics afin d’éviter les « chantages au désistement ». En effet, selon la loi du 10 juillet 1965, notamment l’article 18, le mandataire du syndicat des copropriétaires doit respecter un délai de prévenance de 3 mois pour que les personnes vivant en copropriété puissent trouver un nouveau représentant. Ce délai leur permettra également de choisir parmi différentes offres de services. En cas de désistement brutal du syndic, qui peut engendrer un préjudice aux copropriétaires, le syndicat peut demander réparation. Concrètement, le syndic a l’obligation de prévenir le président de copropriété sur la tenue d’une assemblée générale et d’inscrire son désistement à l’ordre du jour. Il doit également notifier sa décision au syndicat des copropriétaires, via une lettre postale.
Lois et décrets
D’après la loi de 1965, article 17, il appartient à tout habitant d’un logement bâti en copropriété, d’élire un syndic de copropriété. Sa tache consiste à représenter la collectivité des copropriétaires, mais également de gérer les zones communes. Les nouvelles obligations à la charge des syndicats, via la loi « ALUR », donnent naissance à de nouvelles missions pour les syndics. A cet effet, la loi n° 65-557, article 18, voté le 10 juillet 1965, est enrichi de nouveaux alinéas. Par exemple, l’arrêté dit « Novelli », du 19 mars 2010, portant sur les missions du syndic, est intégré en quasi-totalité dans cet article 18. Cet arrêté stipule notamment que le syndic veille à ce que les mesures liées au règlement de copropriété, ainsi que des délibérations de l’assemblée générale soient effectives.
Les mesures à prendre en cas de démissions d’un syndic bénévole
A l’instar d’un syndic professionnel, la durée du mandat pour un syndic volontaire n’excède pas trois ans. Ce syndic volontaire est nommé par le collectif des copropriétaires pour un mandat d’un an par décision lors d’une assemblée générale. Cependant, ce mandat est indéfiniment renouvelable par le biais d’un vote lors d’une cession des copropriétaires avant la fin du contrat. Par ailleurs, il arrive que le syndic bénévole ne renouvèle pas son mandat. Il peut aussi quitter son poste avant la fin de son mandat. Cependant, cette démission ne doit pas être soudaine et engendrer un préjudice aux copropriétaires. Elle intervient de deux manières, soit à effet immédiat, soit avec préavis.
Les motifs de révocation d’un syndic
Le syndic représente le délégué du syndicat des copropriétaires. Il est chargé de l’administration et de la gestion d’une copropriété. Comme tout agent, il peut décider de se retirer de manière volontaire, dont les motifs sont différents, à savoir le non-renouvellement du mandat par l’assemblée générale, une révocation ou une démission. Plusieurs raisons poussent un syndic à quitter définitivement son poste comme à l’approche de la retraite ou dans le cas d’une incapacité physique à continuer d’exercer ses fonctions. Il peut également être victime d’une burn-out ou d’une lassitude. La carte professionnelle non renouvelée ou un éventuel souci financier du cabinet est une autre raison poussant un syndic à ne plus rester à son poste. Le syndic démissionnaire peut aussi être en conflit avec le conseil syndical et la plupart des copropriétaires, pour cause d’incompatibilité de personnalité par exemple.
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