La renonciation à recours est une clause que les locataires et propriétaires intègrent volontairement à un bail de location. Même si la possibilité d’intégrer cette clause ne date pas d’hier, les Français sont encore nombreux à ne connaître, ni le sens, ni les modalités de la renonciation à recours. Le point sur cette clause.
La renonciation à recours, qu’est-ce que c’est ?
La renonciation à recours est une clause intégrée généralement dans le cadre d’un contrat de bail de location. Comme son nom l’indique, elle consiste pour le bailleur ou le locataire à « renoncer » par avance à un ou plusieurs recours auxquels ils pourraient chacun faire appel en cas de litige. Dans le domaine de l’habitation, la renonciation à recours est validée si elle est inscrite au contrat d’assurance habitation. Lorsque le locataire et le bailleur renoncent tous deux à exercer leurs recours, la clause est appelée renonciation à recours réciproque. Attention, pour être valide, les renonçant doivent être « capables » juridiquement.
Très pratique, la clause permet d’accélérer le processus d’indemnisation dans les cas de sinistre. Grâce à la renonciation à recours, l’assureur n’a en effet plus besoin d’attendre l’identification des responsables des dommages pour procéder à une indemnisation.
La renonciation à recours : une portée totale ou partielle ?
Selon le choix des concernés, la clause de renonciation à recours peut être soit partielle, soit totale. Elle est totale, lorsque le locataire ou le bailleur renonce à l’ensemble des recours qu’ils possèdent naturellement en cas de sinistre dans le cadre de la location d’un bien immobilier. À contrario la portée de la renonciation est partielle, si la clause signée ne concerne que des événements ou des dommages très précis. Les types et caractéristiques des dommages ou événements exclus par la clause de renonciation, aussi bien dans le cadre d’une portée générale que partielle, doivent évidemment toujours être spécifiés dans le bail de location et dans le contrat d’assurance multirisque habitation. Par ailleurs, l’insertion de cette clause validée par l’assureur est généralement suivie d’une hausse de la prime, atteignant jusqu’à 25 %.
Quelles limites à la clause de recours ?
L’intégration d’une clause de renonciation à recours dans le contrat de bail de location ne permet que de bloquer les recours entre le propriétaire, le locataire et les assureurs en cas de litiges. Une telle clause ne libère ni le propriétaire ni le locataire de leurs responsabilités vis-à-vis des tiers. Par ailleurs, la clause ne peut pas être appliquée sur tous les « événements ». En effet, lorsque les droits sont régis par une disposition d’ordre public, les deux concernés n’ont simplement aucun droit d’y renoncer. Lorsque les contrats sont conclus entre les consommateurs et les professionnels, les clauses qui créent un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties, au détriment du consommateur, sont considérées comme abusives.
Dans quels types de contrat la renonciation à recours peut-elle être intégrée ?
La clause de renonciation à recours peut être intégrée à différents types de baux : bail résidence secondaire, bail de location de courte durée, bail professionnel, bail d’habitation classique, meublé résidence principale ou libre. En fonction des baux, certaines modalités relatives à la clause peuvent changer. Il est de ce fait important de bien s’informer notamment auprès des assureurs avant de décider de renoncer à quoi que ce soit.
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