Quid de l’indexation des charges forfaitaires ?
Pour qu’un contrat de bail soit valable et en bonne et due forme, il doit comporter un bon nombre d’informations sur les modalités du bail. Une disposition doit ainsi renseigner sur le montant du loyer mensuel, le montant des charges locatives appliquées et éventuellement leur indexation.
Qu’est-ce que les charges locatives ?
Lorsqu’une personne loue un logement, elle doit supporter un certain nombre de charges relatives à l’entretien et aux petites réparations à effectuer sur ledit logement. Ces charges sont dites « locatives ». Le propriétaire de la maison paie d’abord les frais engagés puis demande au locataire de les rembourser.
Si avant le 1er août 2015, le montant des charges locatives était incorporé indistinctement dans le montant du loyer, la loi impose désormais de les séparer. Ainsi, un contrat de bail doit comporter explicitement le montant du loyer « hors charge » et le montant des « charges locatives » ou « charges récupérables ».
Puisque tous les frais de réparations concernant le logement ne sont pas à la charge du locataire, il convient de déterminer les charges incluses dans cette catégorie.
Liste des charges dites « locatives » ou « récupérables »
Le décret 87-713 du 26 août 1987 donne une liste exhaustive de ces charges. Mais schématiquement, ces dépenses concernent 3 grands points. En premier lieu, elles concernent les dépenses d’entretien, c’est-à-dire les dépenses engagées pour le ménage des parties communes, l’entretien des espaces verts, etc. En second lieu, elles comprennent les dépenses liées aux petites réparations. En troisième et dernier lieu, les services auxquels bénéficie directement le locataire entrent dans cette liste. Tel est par exemple la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Du montant des charges locatives
Les parties signataires du contrat de bail peuvent convenir de fixer le montant des charges locatives réelles ou forfaitairement. Si elles optent pour le régime réel, cela signifie que le locataire doit payer chaque mois une provision ou une avance destinée à couvrir les charges locatives. À la fin de l’année, si les charges réellement engagées dépassent la provision, le locataire doit payer le surplus, sur présentation des pièces justificatives par le propriétaire. Dans le même ordre d’idée, le propriétaire doit reverser le montant excédant de la provision, si les frais engagés pour charges locatives sont moins importants que ceux payés. Si par contre, les parties choisissent la formule forfaitaire, le locataire doit payer mensuellement un montant fixe en guise de charges locatives. Cette somme est censée couvrir la totalité des charges à la charge du locataire ni plus ni moins. Ainsi, même s’il dépasse largement les frais réellement engagés, le locataire ne peut demander la restitution du surplus et de même, le propriétaire ne peut réclamer l’ajout d’une quelconque somme à part le forfait, même s’il n’arrive pas à couvrir la totalité des dépenses.
Du système forfaitaire indexé
Le code civil, dans son article 728 ter prévoit la possibilité d’utiliser ce mode de fixation forfaitaire des charges locatives. La somme payée mensuellement ne doit pas toutefois s’éloigner de trop des charges réellement susceptibles d’être engagées. Dans un souci d’équité, le bailleur et le locataire peuvent également prévoir d’indexer les charges forfaitaires annuellement, comme le loyer. Cet index doit donc figurer au contrat.
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